étouffement
J'étouffe.
hop, de nouveau l'angoisse de la page blanche... J'ai tellement de trucs qui me tournent dans la tête, mais dès qu'il s'agit de poser les mots concrètement, je n'y parviens plus...
J'étouffe.
Faire semblant d'être heureuse, tenir, avancer coûte que coûte parce que je suis forte, parce que sinon, on me fuira, parce que sinon on m'attaquera, on m'abandonnera...
Mais depuis quand ai-je été heureuse? Je ne le suis certainement pas maintenant, et j'arrive pas à entrevoir une sortie à ce problème, même si je me débat faiblement.
J'étais heureuse quand j'étais au lycée, j'étais heureuse quand je bossais là bas. J'étais heureuse il y a un peu plus de deux ans jusqu'à il y a un an, peut-être même un peu plus longue la période...
ça n'empêchait pas les emmerdes, les coups durs, les grosses déprimes, non. Ça ne m'empêchait pas de pleurer, de recevoir des grosses claques, des trahisons sur lesquelles je me suis suffisamment épanchée ici même pour ne pas à avoir à y revenir.
Trahisons qui d'ailleurs, aujourd'hui me laisse de marbre, un peu gênée à la rigueur, comme un vague mauvais rêve... Beaucoup de choses se sont retrouvées mise en question finalement, "grâce" à ça...
Mais j'avais quelque chose à quoi me raccrocher. J'avais ces moments de purs bonheur. Ces rires qui venaient du coeur, ces objectifs, cette confiance.
Cette force.
J'ai quoi aujourd'hui?
On me dit que je devrais être heureuse, après tout, j'ai un appart j'ai un taf (ouais bon celui là on va l'oublier hein...)
Si seulement ça suffisait...
Combien de temps je vais tenir moi? Combien de temps à me cramponner à mes certitudes et à mes principes, même quand celles-ci s'effilochent, même quand personne n'est là pour constater ces principes ? Combien de temps à tenter de me comprendre, de me maîtriser, faire la part des choses et de mon émotion, jusqu'à m'en auto flageller, jusqu'à me déclarer coupable, et me trouver exécrable.
Combien faudra t-il que je sois lâche?
J'ai peur désormais. Peur de mes coups d'éclats qui étaient moi, du courage que je pouvais avoir, même courage ça signifiait jouer à quitte ou double. Aujourd'hui j'ai peur de perdre quoi? puisque je n'ai rien.
Aujourd'hui j'ai mal de rêves que j'avais fais, j'ai mal de mon insignifiance.
Journée de deuil...